Application de nouveaux droits de douane américains sur certains produits agricoles ivoiriens : « Nous ne sommes pas particulièrement inquiets », rassure le gouvernement
Des produits agricoles phares de la Côte d’Ivoire, notamment le cacao, l’hévéa, l’anacarde, entre autres, seront désormais frappés d’une taxe douanière de 21 % à l’entrée sur le territoire américain. Une décision prise par l’administration du président Donald Trump, qui suscite déjà des inquiétudes au sein de plusieurs entreprises ivoiriennes tournées vers l’export.
Face à cette situation, le gouvernement ivoirien se veut rassurant. « Nous ne sommes pas particulièrement inquiets », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue du Conseil des ministres tenu ce mercredi 9 avril au palais présidentiel d’Abidjan-Plateau.
Selon le ministre de la Communication, l’heure n’est pas à la panique, mais plutôt à la stratégie. « Il faut, dans un premier temps, chercher à identifier de nouveaux débouchés pour nos produits afin de compenser cette perte », a-t-il affirmé. Une démarche proactive qui viserait à limiter les impacts économiques de cette mesure unilatérale.
Amadou Coulibaly a tenu à relativiser cette décision américaine, rappelant que les relations entre Abidjan et Washington restent bonnes. « Les financements que nous recevons du gouvernement américain se poursuivent », a-t-il souligné, tout en précisant que des discussions sont en cours au niveau des ministères concernés.
« Je ne peux pas vous donner avec exactitude l’impact financier de cette mesure, mais je vous invite à considérer la valeur de nos échanges avec les États-Unis pour en avoir une idée », a-t-il indiqué, laissant entendre que les ministères de l’Économie, des Finances et du Budget travaillent sur les scénarios possibles.
Il faut rappeler que cette décision s’inscrit dans une logique de réciprocité. En effet, la Côte d’Ivoire applique actuellement des droits de douane de l’ordre de 41 % sur plusieurs produits américains importés.
Cette annonce intervient dans un contexte international marqué par des tensions commerciales croissantes. Reste à voir si la diplomatie économique ivoirienne saura transformer cette contrainte en opportunité de diversification des marchés.
abidjan.net